TAMURA Nobuyoshi - shihan

TAMURA Nobuyoshi - shihan 8ème Dan (2 mars 1933 à Osaka, Japon / 9 juillet 2010 à St-Maximin, France).
Tamura sensei commence très tôt la pratique des arts martiaux par le Judo et le Kendo au collège, sous la direction d’un ami de son père, lui même enseignant de cet art.

Après le décès de son père, Nobuyoshi souhaite devenir totalement indépendant. C'était au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, la vie est difficile et faite de privations. Il reçut l'aide de nombreuses personnes, parmi lesquelles YAMAGUCHI Seigo sensei. Puis - sur les conseils de ce dernier - il entre à l'Aïkikaï de Tokyo (Centre Mondial de l'Aïkido) comme uch-deshi (élève interne), le 5 août 1952.

Il devient rapidement l'un des disciples les plus proches du fondateur de l'aïkido, Morihei UESHIBA, auprès duquel, il étudie de nombreuses années.

En tant qu'otomo (assistant) il accompagnera son maître dans la plupart de ses déplacements, tant au Japon qu'à l'étranger, devenant son partenaire privilégié pour les démonstrations.

Il obtient le grade de shodan le 13 mars 1955. Devenu instructeur au Hombu Dojo de l'Aïkikaï, il enseigne dans d'autres dojo de Tokyo ainsi qu'à l'US Navy Special Service Center de Yokohama.

Le 25 octobre 1959, il est promu 5ème dan. Au sein de l'Aïkikaï, il occupe un rôle prééminent auprès des experts qui devaient par la suite se disséminer en Europe et aux Etats-Unis. En 1961, il partage avec Koichi TOHEI, le privilège d’accompagner le fondateur à Hawaï lors de son premier voyage hors du Japon.

Le 13 décembre 1964, à l'occasion de son voyage de noces, il est missionné par l’Aikikai pour étudier l'organisation de l'Aïkido en Europe. Il débarque à Marseille avec son épouse, Rumiko. Le jeune couple qui ne devait rester que quelques mois en Europe, s’installe définitivement en France et Tamura sensei consacrera sa vie au développement de l'aïkido français et européen. Dès lors, l’Aïkido commence à se structurer et s’organiser en France, et entame son essor dans toute l’Europe.

Shihan 7ème dan et Délégué officiel de l'Aïkikaï So Hombu, le style de Maître TAMURA devient de plus en plus représentatif. Ce dernier participe à la fondation de l’Union Nationale d’Aïkido (UNA). Puis en 1973, il établit le programme des épreuves techniques et pédagogiques pour l'obtention du Brevet d'Etat de professeur d'Aïkido. Collaborant avec Hiroo MOCHIZUKI et André NOCQUET, il crée en 1975, une “Méthode Nationale d'Aïkido” qui servira de référence aux enseignants français. Il est promu au grade de 8ème dan le 1er octobre 1975.

En 1982, Maître TAMURA prend la décision de quitter la F.F.J.D.A. pour la création de la Fédération Française Libre d’Aïkido et de Budo (F.F.L.A.B.) dont il est nommé Directeur Technique National. Puis en 1985 la F.F.L.A.B. devient la Fédération Française d'Aïkido et de Budo (F.F.A.B.). Animant de nombreux stages à travers l’Europe, il établit des liens avec de nombreux pays.

Tamura sensei était connu et apprécié tant pour sa virtuosité technique que pour ses qualités humaines et sa personnalité attachante. Il fut l’un des enseignants d’Aïkido les plus influents et populaires dans le monde. Il était co-conseiller technique de la F.I.A. (Fédération Internationale d'Aïkido) et dirigea régulièrement de nombreux stages à travers le monde. Ce fut donc un incontestable privilège pour l'Europe, et plus particulièrement pour la France où il résidait, de bénéficier de son enseignement. Il a été le directeur technique de la Fédération Française d'Aïkido et de Budo (F.F.A.B.), poste qu'il occupa jusqu'à son décès le 9 juillet 2010. Sa disparition laissera un grand vide dans le cœur de ses élèves et sera une perte immense pour la fédération à laquelle il avait consacré tant d’années.

TAMURA sensei est aussi l'auteur de trois ouvrages. Les deux premiers "Méthode nationale d'Aïkido" et "Aïkido" sont des ouvrages techniques. Le troisième "Etiquette et Transmission" est un ouvrage sur l'esprit et le cœur de l'Aïkido. Il était Chevalier dans l'Ordre National du Mérite et Médaille d'Or de la Jeunesse et des Sports (distinctions obtenues en France).

Mais, on ne peut évoquer Maître Tamura sans dire quelques mots sur son épouse, Madame Tamura Rumiko qui a été un soutien précieux, et de tous les instants, auprès de son mari. Aujourd’hui encore, elle continue à soutenir l’œuvre de son mari en participant au fonctionnement de l’édifice fédéral, avec le dévouement, la gentillesse et le sourire qui la caractérisent.